Au
milieu des années 90, le projet A.I. avait reçu le feu vert
de Warner Bros. Stanley a fait alors construire un enfant-robot, essentiellement
pour s'affranchir des lois très strictes régissant le travail
des enfants, et pour pouvoir contrôler parfaitement le look de son
jeune "héros" durant de longs mois de tournage. Mais
ce robot n'a jamais vraiment fonctionné... Stanley a alors décidé
d'attendre les premiers résultats de la révolution infographique
et l'avènement des images de synthèse. C'est vers la même
époque qu'il a fait à Steven Spielberg cette proposition
pour le moins inhabituelle, où je vois un signe d'humilité.
Conscient de ses propres qualités, Stanley l'était également
de ses limites. Il s'est donc fait une joie d'offrir le projet à
Steven en lui laissant toute latitude pour se l'approprier.
C'est avec une grande émotion que j'ai découvert ce film
étonnant, superbe et si riche, qui pose des questions graves tout
en étant un brillant divertissement. Stanley y est présent
au même degré que Steven, et l'étroite fusion de ces
deux immenses talents fait de A.I. un événement comparable
à 2001 L'ODYSSÉE DE L'ESPACE.
Par Jan Harlan producteur exécutif
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