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The Terminal

The Terminal

Fiche technique

Réalisation: Steven Spielberg
Scénario: Sacha Gervasi, Jeff Nathanson & Andrew Niccol
Interprètes:
Tom Hanks, Catherine Zeta-Jones, Chi McBride, Stanley Tucci, Diego Luna, Zoe Saldana, Barry Henley, Kumar Pallana, Zoe Saldana & Eddie Jones
Décors:
Musique: John Williams
Directeur de la photographie: Janusz Kaminski
Durée cinéma:
2 H 08 mn, Couleur

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ARTISTIQUE : Notes de production - Les Passagers - Un équipage de haut vol
LES ACTEURS : Tom Hanks - Catherine Zeta-Jones - Stanley Tucci - Chi McBride - Diego Luna - Barry Shabaka Henley - Kumar Pallana - Zoë Saldana


Les Passagers

Avant même que Spielberg ne décide de réaliser LE TERMINAL, Tom Hanks avait signé pour le rôle de Viktor, l'apatride qui tente de refaire sa vie dans le terminal.

Tom Hanks :
"J'avais trouvé le scénario d'une qualité exceptionnelle. Tous ceux qui débarquent dans un pays étranger - même lorsqu'ils en parlent la langue - ressentent la même impression de déroute que Viktor. J'ai vécu cela la première fois que j'ai traversé l'Atlantique. J'avais peur d'aborder qui que ce soit, et je n'ose imaginer ce qui se serait passé si mon passeport n'avait pas été en règle, s'il m'avait fallu affronter les services d'immigration ou la Sûreté. Je crois que chacun peut se reconnaître dans la situation de Viktor".
"Sa mésaventure est parfaitement plausible de nos jours, vu le climat qui règne dans nos aéroports. Imaginez seulement : vous quittez tout juste une contrée lointaine où quelque chose d'horrible vient de se produire. En l'espace de quelques heures, votre pays n'est plus reconnu, ce qui signifie que vos papiers sont sans valeur. Il est peu probable que la Sûreté vous accueille à bras ouverts et vous souhaite "Bienvenue à New York!" Les portes se ferment devant Viktor ET derrière lui, car les frontières de sa Krakozie natale sont maintenant hermétiquement bouclées.
"Viktor prend vite la mesure du problème. Il comprend qu'il ne sert à rien de lutter contre un État tout puissant pour lui. Il décide donc de profiter au maximum de son séjour forcé."

Jeff Nathanson :
"Habitant d'un petit village d'Europe Centrale, rien ne pouvait le préparer à une telle histoire. Mais, bien qu'il aspire de tout son ètre à gagner New York, Viktor se refuse à tricher ou à violer la loi. Il ne quittera l'aéroport qu'après y avoir été autorisé, et patientera aussi longtemps que nécessaire."
En attendant, Viktor se crée tout un entourage : des amis, un boulot et même une ébauche d'idylle, rien n'y manque...

Tom Hanks :
"Bien que sa situation soit précaire et son avenir incertain, il ne se fera aucune émotion, ne se replie pas sur lui-même, ne gémit pas sur son sort. Il entend profiter de tout ce que l'amérique lui offre."

Walter F. Parkes :
"Si vous examinez la filmographie de Tom, vous y trouverez quelques personnages aux prises avec l'isolement - intellectuel dans le cas de FORREST GUMP, matériel dans celui du naufragé de SEUL AU MONDE. Je pense que l'idée d'un homme échoué en Amérique, "étranger en terre étrangère", n'était pas pour lui déplaire."
Paradoxalement, le sévère confinement de Viktor inspira à Tom Hanks l'une des interprétations les plus libres et les plus physiques de sa carrière.

Steven Spielberg :
"Je ne l'ai jamais vu aussi inventif sur un plateau. Tom a apporté à ce personnage des éléments qui ne figuraient pas dans le script, que je n'aurais pas imaginés, et que personne d'autre n'attendait. Et lorsque je lui demandais à la fin d'une prise : "Quand t'est venue cette idée ?", il me répondait : "Il y a dix minutes". Ce n'étaient pas de simples touches, mais des idées affectant la nature même du personnage, et quantité d'inventions visuelles. Viktor glisse, tombe, n'arrive pas à s'installer confortablement dans une chaise... Ce n'était pas du "Tom Hanks"; c'était sa vision de Navorski qui prenait corps devant nous.
Mais Viktor n'est pas un bouffon. C'est un homme très digne, qui fait spontanément confiance aux autres et qui arrive toujours à trouver le bon côté des choses. Il a la patience de Job, et surtout, une insatiable curiosité à l'égard du genre humain."
Ces bonnes dispositions lui attirent vite de nouveaux amis et laissent même espérer une idylle avec une hôtesse d'United Airlines, Amelia Warren, qu'interprète Catherine Zeta-Jones.
"C'est une fille malheureuse en amour, fragile et angoissée. Un challenge inhabituel pour Catherine qui a fait un travail exceptionnel."

Catherine Zeta-Jones :
"Je pense que c'est la fragilité d'Amelia qui m'a attirée. J'aime aussi sa confiance innée dans le genre humain, et cet espoir, qu'elle ne perd jamais totalement, de rebondir après un mauvais coup. Elle ne dissimule jamais ses émotions et n'a donc aucune réticence à raconter à Viktor ce qui se passe dans sa vie. Elle cherche quelqu'un qui soit simplement disposé à l'écouter, et trouvera cette personne en Viktor. De la rencontre de ces deux solitudes naîtra une relation pleine de charme."

Steven Spielberg :
"Amelia se croit amoureuse de Max (Michael Nouri), qui trahit pourtant toutes ses promesses. Viktor sera pour elle un confident - pas un amant, ni un chevalier blanc, juste un homme qui l'écoute. Et c'est ainsi que débute une belle amitié."

Tom Hanks :
"Viktor en vient alors à penser que "échouage" est l'une des meilleures choses qui puissent lui arriver, parce qu'il lui donne l'occasion de rencontrer cette femme. Bien qu'ils ne parlent pas le même langage, Viktor et Amelia ont beaucoup en commun. Ce n'est pas entre eux un coup de foudre dément, simplement la rencontre de deux âmes soeurs qui ont besoin d'aide. Nous autres, acteurs, avons rarement la chance d'évoquer des relations aussi adultes. Et ce fut aussi pour moi une merveilleuse occasion de travailler avec la magnifique Catherine Zeta-Jones."

Catherine Zeta-Jones :
"J'adore la relation de nos deux personnages, et j'ai eu un immense plaisir à jouer avec Tom. Jour après jour, j'ai pu apprécier l'incroyable finesse de son jeu. C'est un authentique artiste qui s'essaie ici à une approche minimaliste, subtile, mais toujours limpide et riche d'émotions. J'étais tellement fascinée qu'il m'arrivait d'oublier de lui donner la réplique !
Pour interpréter Amelia, j'ai essayé de me représenter la vie de quelqu'un qui est constamment en déplacement, qui possède des dizaines de points de chute dans le monde et n'a jamais le temps de souffler, de nouer le genre de relation dont elle aurait désespérément besoin."
"C'est une superbe interprétation" déclare Spielberg. "Je suis très fier de Catherine et de ce qu'elle fait dans le film."
Spielberg a d'autres motifs de fierté. C'est lui qui, le premier, découvrit l'actrice dans une mini-série et la choisit pour LE MASQUE DE ZORRO, qui fit d'elle une vedette.
"J'ai effectivement l'impression de boucler la boucle, car bien que Steven fût l'un des producteurs de ZORRO, je n'avais jamais eu l'occasion de travailler avec lui. Je rêvais de jouer sous sa direction et j'ai été très honorée qu'il me demande de participer à ce projet. Tombée amoureuse du script, j'ai vécu ce tournage comme une merveilleuse expérience."

Stanley Tucci interprète le directeur de l'aéroport, Frank Dixon, principal adversaire de Viktor. Conformément aux réglements, Dixon doit veiller à ce que l'indésirable ne quitte pas les lieux, mais la présence constante de ce dernier ne tarde pas à mettre en péril sa propre carrière.

Steven Spielberg :
"Dixon fait simplement son travail, mais il le fait si bien qu'il nous persuade qu'il est un salaud. Pressenti pour un poste important, qu'il convoite depuis toujours, il sait que les inspecteurs vont scruter de près son comportement. Et le spectacle de ce type qui se balade dans le terminal en robe de chambre fait un peu désordre !
Stanley Tucci a été mon premier et unique choix pour incarner Dixon. J'ai été ébloui par l'aisance avec laquelle il endossait ce rôle si différent de sa propre personnalité."

Stanley Tucci :
"Je voulais depuis longtemps travailler avec Steven Spielberg, et l'idée de retrouver Tom après LES SENTIERS DE LA PERDITION était très excitante. En outre, le rôle de Frank Dixon était vraiment bien écrit, et complexe.
Au départ, cet homme veut sincèrement aider Viktor, mais leurs relations tournent à l'aigre et se détériorent de plus en plus du fait des réglements et de la paperasserie. On a là un petit aperçu des méfaits de la bureaucratie dans notre pays."

Steven Spielberg :
"Bien que Viktor ne soit pas un immigrant à proprement parler, LE TERMINAL parle aussi d'immigration. Il nous rappelle ce qui fait la force et la grandeur de l'Amérique : ces gens qui viennent des quatre coins du monde en quête d'une vie meilleure. Nous avons tendance à oublier leurs épreuves parce que notre dèsir de sécurité -légitime en soi- est plus puissant que jamais. Cette histoire célèbre, en un sens, le grand melting-pot américain. C'est pourquoi Viktor noue si facilement des relations avec des gens de cultures et de status si divers; et pourquoi j'ai voulu une distribution réellement cosmopolite."

Laurie MacDonald (Productrice) :
"Dès les premières étapes du développement, nous avons tous souhaité que LE TERMINAL reflète l'Amérique dans toute sa pluralité."

Walter F. Parkes :
"C'est, à bien des égards, un microcosme de l'Amérique, dans ce qu'elle a de mieux, mais aussi de pire."
Les figures-clès de la nouvelle "famille" de Viktor sont : le bagagiste Joe Mulroy (Chi McBride), leader-né du groupe; l'employé du service restauration Enrique Cruz (Diego Luna); le technicien de surface Gupta (Kumar Pallana); l'officier des Douanes Ray Thurman (Barry Shabaka Henley) et l'officier des services d'immigration Dolores Torres (Zoë Saldana), qui sympathisent avec Viktor, mais ne sont pas en mesure de résoudre son problème.
"Ray, qui n'obéit qu'à son devoir, adopte face à Viktor une attitude neutre", explique Henley, "il sait qu'il faut parfois passer outre ses sentiments personnels pour accomplir sa tâche." "Joe trime depuis des années dans cet aéroport et n'a aucune envie de se charger des problèmes d'un autre", dit McBride. "Mais lorsquon côtoie pendant quelque temps un gars comme Viktor, on est touché par sa bonté et on a envie de savoir s'il est OK." "Chacun de nous est ainsi affecté, d'une manière ou d'une autre, par ce type, prisonnier d'une situation sans issue apparente et qui arrive quand même à donner de l'espoir à tous ceux qu'il croise", conclut Zoë Saldana.
Viktor donne aussi à Enrique Cruz une chance de séduire Dolores, qu'il aime de loin. En échange de bons petits plats de Première Classe, Enrique demande à Navorski de jouer les Cupidon : puisqu'il rencontre quotidiennement la belle Dolores et sait la faire rire, qu'il lui soutire donc quelques informations personnelles qui faciliteront sa conquète...
Pour le vieux technicien de surface Gupa, en revanche, Viktor est une source d'inquiètude : "Il se demande qui est cet étranger qui s'immisce soudain parmi eux, et s'il ne s'agirait pas d'un espion, voire d'un agent de la CIA", explique Kumar Pallana, jongleur et équilibriste émérite révélé aux cinéphiles par Wes Anderson.
Le personnage de Viktor ajoute à la saveur cosmopolite de cet ensemble, par ses inflexions typiquement Europe Centrale.

Tom Hanks :
"La Krakozie est censée être une ancienne république du bloc soviétique. Nous avons élaboré le langage de Viktor à partir du "pool" commun des langues cyrilliques. Il ne s'agissait pas simplement d'inventer un vague accent, et encore moins de parler "drôlement". Je devais aussi respecter certaines règles d'expression spécifiques, bien différentes des nôtres, les intérioriser de manière à ce qu'elles fassent partie intégrante du personnage."




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