La guerre des mondes
Fiche technique
Réalisation: Steven Spielberg
Scénario:
David Koepp
Interprètes: Tom Cruise (Ray), Miranda Otto (Mary Ann), Dakota Fanning (Rachel), Justin Chatwin (Robbie), Tim Robbins (Harlan Ogilvy), Lenny Venito (Manny le mécanicien)
Décors: Rick
Carter
Musique: John
Williams
Directeur de la photographie: Janusz Kaminski
Durée cinéma: 1H57mn Couleur
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ARTISTIQUE : Notes de production - Le tournage - L'univers de "La guerre des mondes" - Les effets visuels - La création des Tripodes - "Coast to Coast" Les extérieurs -
L'univers de "La guerre des mondes"
C'est
dans ce site que l'équipe technique, les comédiens et quelques
centaines de figurants filmeraient la première confrantation de Ray avec
un "Tripode".
Spielberg s'était fait par avance une idée extrèmement
précise des lieux et de plusieurs autres décors-clès du
film. Il avait en effet commencé à y travailler "virtuellement"
depuis le début de la préproduction, par le biais d'animations
en 3D - équivalents numériques et animés de story-bords
qui ne "pré-visualisent" pas seulement l'univers général
de la scène mais chacune de ses composantes futures : décor, personnages,
position des caméras, etc.
Steven Spielberg :
"J'aurais déjà utilisé ce procédé, mais
c'est la première fois que je l'emploie pour animer la totalité
des story-boards."
C'est une visite à son ami George Lucas qui persuada le réalisateur
de tirer peofit de cette technique et de "recruter la plupart des experts
qui avaient contribué aux trois derniers Star Wars".
Kathleen Kennedy :
"C'est un formidable outil de communication. En août, nous avions
fini nos repérages. Nous avons alors numérisé l'ensemble
de ce matériau visuel et avons bâti nos séquences à
partir de décors naturels. Steven a élu domicile dans le bureau
où les gars fabriquaient cela dns leurs ordinateurs. L'aboutissement
de ce travail préfigurait avec une remarquable précision ce qu'il
a tourné par la suite."
Le superviseur "Previz" Dan Gregoire, qui fut l'un des chefs de l'équipe
Animatique des deux derniers Star Wars, détaille son approche.
Dan Gregoire :
"Au départ, c'est un paragraphe, voire une ligne de texte, du genre
: 'Newark, ext. jour - Un tripode jaillit des profondeurs de la terre'. Steven
sait très exactement ce qu'il veut en tirer, mais il reste à l'expliquer
à tous ceux qui l'entourent, du directeur photo aux machinistes en passant
par le chef électricien. C'est là que nous intervenons avec nos
ordinateurs : nous fabriquons cette intersection en 3D, nous fabriquons le Tripode,
nous fendons la terre en images de synthèse, et nous faisons tout sauter.
En bref, nous développons cette séquence à partir de zéro,
de manière à pouvoir la monter sur le plateau, à Newark,
et que chacun comprenne bien les intentions de Steven."
La pré-visualisation permit aussi aux acteurs de se faire une image mentale
précise des créatures virtuelles qui seraient, en plateau, leur
partenaires fantômes.
Steven Spielberg :
"Je les ai amenés devant l'ordinateur pour leur montrer les maquettes
des séquences. Ils purent ainsi connaître la taille exacte des
gigantesques Tripodes et leurs positions respectives. J'aurais aimé disposer
d'un tel outil sur RENCONTRES DU TROISIEME TYPE. A l'époque nos comédiens
avaient dù déployer des trésors d'imagination, car je n'avais
pas encore conçu certains des vaisseaux spatiaux. J'en étais réduit
à leur lancer : 'Regarde la grosse tarte qui traverse le ciel, vois comme
elle est grande !'. Alors qu'ici, les acteurs disposaient d'une référence
visuelle et pouvaient se faire une idée concrète du résultat.
Ce que tout un chacun a trouvé stimulant."
Rick Carter :
"Après des semaines de travail sur ordinateur, lorsque nous nous
sommes retrouvés pour de bon face à cette intersection, j'ai demandé
à Steven : 'Laquelle préfères-tu ? La vraie ou la virtuelle
?'. Il a commencé par me dire 'la virtuelle', puis 'non, la vraie', et
finalement : 'je les aime toutes les deux;' "
En dépit des pluies torrentielles, des centaines de curieux et de paparazzi,
le tournage de la séquence se déroula sans le moindre accroc.
Tom Cruise :
"Nous avons bouclé l'épisode en seulement six jours, sans
avoir l'impression de foncer indûment ou d'improviser. Nous étions
très concentrès, nous savions exactement ce qui était au
programme de la journée. La pré-visualisation nous a permis de
tout anticiper."
Des extérieurs aux décors, des costumes aux accessoires prévalut
un même mot d'ordre : réalisme. Le film s'inscrit dans un monde
qui reflète notre propre quotidien, son style évoluant graduellement
au fil de l'invasion.
La chef costumière Joanna Johnston créa 60 version différentes
du blouson de cuir de Ray, marquant sa dégradation inexorable au cours
du voyage, 'jusqu'à ce que Tom n'ait plus sur lui qu'un T-shirt et un
jean, dans la plus pure tradition des héros d'antan.'
Rachel, qui apparaît d'abord dans des tenues très 'girly', subit
le même traitement, ses vêtements roses s'encrassant et s'usant
rapidement au fil de l'aventure.
"J'ai quand même voulu que Dakota ait en permanence avec elle un
objet rassurant - en l'occurrence un capuchon couleur lavande qu'elle enfile
pour dormir en paix."
La
chef costumière souligne à sa façon les similitudes cachées
entre Robbie et son père.
Johanna Johnston :
"Ils se ressemblent plus qu'ils n'imaginent, et Robbie imite inconsciemment
le style de Ray, avec ses jeans, sa capuche à l'effigie d'une grande
équipe de base-ball... rivale de celle de son père, bien sûr."
Johanna Johnston eut l'occasion de s'entretenir avec Ann Robinson sur le tournage
de la version de 1953.
Johanna Johnston :
"En nous voyant fabriquer nos milliers de costumes, Ann m'expliqua à
quel point mes conditions avaient changé. A l'époque, elle avait
dû se rendre elle-même dans une grande surface et y faire acheter
par une assistante les DEUX costumes qui lui servirent pour toute la durée
des prises de vues!"
Spielberg fait à nouveau appel aux talents de Janusz Kaminski, chef opérateur
de ses 9 derniers films, qui a opté avec lui pour un ample usage de la
caméra portée, à des fins de réalisme et d'efficacité
dramatique.
Steven Spielberg :
"Janusz savait que j'étais en quête de réalité.
Il ne s'agissait pas de décrire les événements 'à
vol d'oiseau', mais de capter les points de vue personnels d'un homme et de
deux enfants. Une raison de plus pour adopter un style et des éclairages
naturels."
Tom Cruise :
"LA GUERRE DES MONDES est le troisième film que je fais avec Janusz
et son équipe (après Jerry Maguire et Minority Report). Janusz
est un sacré personnage, doublé d'un authentique artiste. Il a
réussi à satisfaire à la fois aux exigences stylistiques
de Steven et à celles dees effets visuels."
Janusz Kaminski :
"J'ai fait ici un tout autre travail que sur nos films précédents.
Steven a une approche poétique et sophistiquée du visuel. Le film
possède une belle palette, qui évolue d'une dominante bleutée
à une gamme de plus en plus riche et intense. C'est stylisé, mais
dans les limites du réalisme. Et les éclairages sont vraiment
intéressants."
Le réalisateur et son chef opérateur ont usé d'une grande
diversité de moyens, de sources, de contrastes et d'effets pour inscrire
ces événements fantastiques dans un environnement réel
et leur conférer un maximum de crédibilité.
Doug Harlocker (chef accessoiriste) :
"Ainsi, dans la scène où Ray et ses enfants se heurtent au
flux croissant des errants, Janusz et Steven ont demandé une grande quantité
d'interactions lumineuses. Nous avons donc fourni aux figurants des accessoires
de toutes sortes, de la lampe de poche au flash et à la bonne vieille
lampe à huile, ce qui enrichit la texture visuelle de la scéne
et en renforce la frénésie chaotique."
Le chef opérateur dut également assurer la continuité visuelle
des intérieurs studio et des extérieurs, jonglant à l'occasion
entre trois environnement distincts.
Janusz Kaminski :
"Il y a une scène très intéressante à ce point
de vue, où nos trois personnages marchent le long d'une route en direction
d'une grande colline. Des troupes arrivent, puis des milliers de fuyards affluent,
qui se dirigent eux aussi vers les hauteurs. Nous avons tourné la première
partie un soir, en Virginie, la seconde en studio, et la troisième en
Californie du Sud. Trois environnements, trois conditions météo,
trois problèmes d'éclairage distincts...)
Rick Carter :
"Je n'ai jamais réussi à deviner en première vision
comment il arrivait à un tel mariage. En fait, il le prémédite
dès le départ, non dans le but de vous épater par son brio,
mais tout simplement parce sue c'est ainsi qu'il perçoit les choses."
© 2005 Dreamworks LLC / UIP France
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