Rencontres du troisième type
A partir d'un scénario qu'il écrivit lui-même, le réalisateur ouvrit des perspectives inédites en imaginant un débarquement d'extraterrestres pacifiques dans un contexte cinématographique jusqu'alors basé sur l'hystérie belliciste et la xénophobie (principe qu'il reprandra dans E.T.). Dans ce qui allait devenir un classique de la science-fiction, il fit accomplir un pas de géant à l'évolution des effets spéciaux, orchestrés ici par Douglas Trumbull et sa compagnie Future General Corporation. |
![]() En extèrieur pour la séquence d'ouverture du film, où on découvre une flotille aérienne de la seconde guerre mondiale abandonnée en parfait état de marche dans un désert mexicain, Steven Spielberg inspecte les lieux avant le tournage d'un plan. |
![]() Depuis l'entrée de sa maison de l'Indiana, la mère célibataire Jillian Guiler (Melinda DilIon) observe d'étranges phénomènes lumineux dans le ciel nocturne. Les plans réels furent combinés à une peinture de Matthew Yuricich représentant l'horizon et à des nuages artificiels illuminés par tout un réseau de fibres optiques. Les nuages en formation très présents au cours du film, furent quant à eux réalisés grâce à une technique aujourd'hui répandue: l'injection de peinture blanche dans un réservoir rempli d'eau. Cette idée vint à Douglas Trumbull le jour où il observa du lait en train de se disperse, dans un bol de café. |
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![]() Le consultant spécial Peter Anderson applique une touche de peinture sur une soucoupe volante miniature. |
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![]() Pour ces Images où des savants ébahis contemplent les visiteurs d'outre-espace, Douglas Trumbull inaugura l'enregistrement de mouvements de caméra qu'on put reproduire des mois plus tard, en post-production, lorsque arriva le moment d'incruster optiquement les OVNIs miniatures, bien évidemment absents lors du tournage des séquences réelles. |
. La zone d'atterrissage de la Tour du Diable fut construite dans un hangar mobIle -une énorme structure dépourvue de support central -pour maximiser le contrôle de l'environnement naturel lors des innombrables nuits de tournage que demanda la dernière séquence du film. Malgré l'ampleur de la perspective obtenue par l'ajout de rochers synthétiques, on dut renforcer l'Impression de gigantisme avec des peintures sur verre additionnelles. |
Le vaisseau mère est filmé sur fond blanc pour accentuer le contraste qui résultera de son incrustation à l'image. Aussi étonnant que cela puisse paraître, on n'utIlisa pas d'écran bleu. Toutes les incrustations mobiles furent réalisées grâce à des passages répétés devant l'objectif. Semblable à une cité de lumière, le vaisseau mère flotte au-dessus de sa zone d'atterrissage. Inspirée à Spielberg par la vision d'une centrale électrique Indienne, cette maquette (haute d'un mètre vingt et large d'un mètre cinquante} était en fait une structure en fibres de verre non symétriques, hérissée de cylindres d'aluminium, de câbles de cuivre télescopiques et d'ornements de métal et de plastique. |
Relativement insatisfait du premier montage, Spielberg persuada la Columbia
de le laisser remonter le film et de filmer de nouvelles séquences pour
l'Edition spéciale distribuée en .1980. Le studio posa comme condition
de visualiser l'intérieur du vaisseau mère, ce qui n'avait pas été fait
dans la version originale. |
Fiche écrite par Dr jones le 11/05/2002 (lu 30909) -