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Mes premières impressions à chaud.

Envoyé par Dr jones le 18/01/2003 - 14:56

Mes premières impressions à chaud.Tout comme je l’avais fait pour Minority Report, je vous donne mes premières impressions sur Arrête-moi si tu peux que je viens de voir avant sa sortie française le 12 février. Je ne vais rien vous dévoiler de cruciale sur l’histoire ou sur l’intrigue du film, histoire de ne pas vous gâcher le plaisir, mais juste vous donner mes impressions sur l’interprétation, la réalisation et l’intérêt du film. Vous pouvez donc lire la suite sans crainte.

Pour commencer je crois qu’il est bon de dissiper un sentiment généralement répandu sur la personne de Leonardo DiCaprio. Bon nombre de français ont été lassé à juste titre, par le tapage médiatique fait autour de DiCaprio depuis la sortie de Titanic et son classement par bon nombre de journaliste dans la catégorie des jeunes premiers faisant craquer les midinettes. C’est oublier un peut vite ces qualités de comédien, qualités que l’on peut apprécier en visionnant ces prestations dans "Gilbert Grape" au côté de Johnny Deep, dans "Blessures secrètes" au côté de Robert Deniro, dans "Basketball Diaries" au côté de Marc Walberg ou dans "Roméo et Juliette" au coté de Claire Danes. Maintenant nous avons à faire à un jeune comédien qui à mûrit et qui offre une excellente prestation dans Arrête-moi si tu peux. Il est formidable de bout en bout dans le film, et passe de la personnalité d’un adolescent de 16 ans au début à celle d’un jeune homme abîme par la vie et la prison en fin de film. Il colle parfaitement au rôle et son physique sciait tout à fait a la personnalité de charmeur du personnage. Une prestation en tout point exemplaire, et à la vision du film on comprend sa nomination au Golden Globes dans la catégorie Meilleur acteur dans un drame. Passons maintenant à Tom Hanks qui joue un personnage éloigné de l’image que l’on a habituellement de lui. Carl Hanratty, le personnage qu’il interprète, et un homme distant, froid et peux souriant, totalement impliqué dans son métier et dans son devoir, il ne laissera aucun répit à Frank Abagnale Jr tant qu’il ne l’aura pas arrêté. Il donne toute la froideur nécessaire à son personnage sans jamais verser dans l’excès, et nous dépeint parfaitement et subtilement les motivations de son personnage. Ce n’est serte pas la plus forte prestation de Hanks, mais sont talent de comédien est une fois de plus flagrant. Il faut également souligner les très bonnes prestations de Nathalie Baye et Christopher Walken (les parents de DiCaprio dans le film) qui sont parfait dans leur rôle et leur prestation. On n’a jamais vu Walken aussi sensible et paternelle, il transmet à l’écran par de simple mouvement de visage ou de corps toute la tendresse et l’admiration qu’il a pour son fils. Quant à Nathalie baye, elle est parfaite dans son personnage de mère d’origine française marié à un soldat américain, qui s’est parfaitement intégré à la société. Sa prestation à été très apprécié aux USA et les médiats américains la décrivent comme la Meryl Streep Française. S’agissant de la reconstitution au niveau des décors, des costumes et de l’ambiance générale de la fin des années 60, elle est parfaitement rendue, comme à chaque fois dans les films de Spielberg, tous les détails sont présents, voitures, costumes, accessoires de tous les jours, urbanisme, tout y est. En racontant la vie de Frank Abagnale Jr, Steven Spielberg se frotte à un genre cinématographique qu’il n’avait pas encore abordé (si ce n’est dans "Always"), et une fois de plus il parvient à adapter sa réalisation à son sujet. On le connaissait dans le thriller ("Duel", "Les dents de la mer"), dans la science fiction ("Rencontres du troisième type", "E.T.", "Minority Report"…) dans la reconstitution historique ("Amistad", "La couleur pourpre"), dans le film de guerre ("Il faut sauver le soldat Ryan", "La liste de Schindler"), maintenant on le découvre dans la comédie dramatique, et une fois de plus il y excelle. Là où la bande annonce nous laissait penser à un film très léger et décontracté, on a en réalité un drame sur la vie brisé d’un jeune homme qui recherche la reconnaissance, la notoriété et l’argent dans la séduction et l’arnaque. A aucun moment il n’agit pour des raisons malsaines, mais souhaite au contraire réussire et ainsi réhabiliter l’image brisée de soin père et reconstruire sa famille. L’engrenage démarre et le plaisir de la séduction et de l’interdit est plus fort que la raison, il faudra plusieurs années au FBI pour le retrouver. Grâce à une réalisation légère et très maîtrisée, sans effets de style mais au contraire très sobre, Steven Spielberg colle au plus près du sujet. On pourra lui reprocher une réalisation très académique qui fait qu’on ressent une certaine distance vis à vis des personnages et qu’on à un peut de mal à réellement s’accrocher à eux. Il faut aussi noter une présentation très caricaturale de la France et des français (chose très habituelle dans le cinéma américain). Ce n’est pas à mon avis le meilleur Spielberg, mais on apprécie pleinement le film à la première vision et c’est avec un réel plaisir que l’on suit cette histoire. La reflextion sur l’importance de la famille et sur le divorce (phénomène connu de Spielberg, car ces parents ont divorcé) est profonde, ainsi que sur la difficulté adolescente de trouver sa place dans la société. Un très agréable moment.

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