Minority Report
Fiche technique
Réalisation Steven Spielberg
Production:
Steven Spielberg, Fox, Dreamworks
Scénario: Scott Frank ;
Jon Cohen
Interprètes: Tom Cruise (Officier John Anderton),
Colin
Farrell (Ed Witwer), Samanta Morton (Agatha), Max Von Sydow (Lamar Burgess), Kathryn Morris (Lara Anderton), Peter Stormare (Eye Surgeon), Blake Bashoff
(Pre-Crime PSA), Spencer Treat Clark (Sean Anderton), Joel Gretsch (Donald
Doobin)
Décors: Anne Kuljian
Musique: John
Williams
Directeur de la photographie: Janusz Kaminski
Durée
cinéma: 145 minutes Couleur
Pour complèter votre information sur le film, parcourez les diffèrentes notes suivantes.
NOTES DE PRODUCTION / COMITÈ DE RÈFLECTION / ÈCRITURE ET CASTING / PHOTO ET DÈCORS / CASCADES ET SCÈNES D'ACTION / ÈFFETS VISUELS / MUSIQUE ET SON /
PHOTO
ET DECORS
La complexité du drame et de l'action appelait une grande diversité
de décors, amples et crédibles, ainsi qu'une parfaite synergie entre
tous les départements : photo, effets visuels, effets spéciaux,
cascades, etc.
Le service décoration d'Alex McDowell, s'appuyant à la
fois sur des extérieurs naturels et sur les moyens techniques de trois
studios, élabora les croquis préliminaires et story-boards qui,
une fois approuvés, donnèrent naissance aux animatiques de Ron
Frankel, de Pixel Liberation Front. Grâce à celles-ci, Spielberg
et McDowell purent créer des story-boards animés en 3D
et visualiser la quasi totalité des scènes en mouvement, épargnant
ainsi à la production plusieurs millions de dollars de tests techniques.
Le directeur de la photographie Janusz Kaminski, qui a éclairé
tous les films de Spielberg depuis LA LISTE DE SCHINDLER,
souligne l'étroite coopération de tous les services concernés
:
"L'ampleur des décors et effets visuels nécessitait cette symbiose,
que je n'avais encore jamais observée à un tel degré. C'est
ainsi que notre équipe caméra a directement influencé la
conception des décors, en spécifiant ses besoins en matière
d'éclairages et de mouvements d'appareil. Il y a plusieurs séquences
où la caméra se déplace à travers une maison entière,
et le décor devait être pensé en conséquence. Pour
assurer la cohésion des images, la continuité des éclairages
et du style visuel, nous avons donc été associés plusieurs
mois à l'avance à la création des décors, ainsi que
des costumes."
Le réalisateur vit, dès le départ, MINORITY REPORT
comme un film noir, très noir...
Steven Spielberg : "J'ai expliqué à Janusz
que ce serait mon film le plus ténébreux, avec une image granuleuse,
froide, ancrée dans l'univers âpre et brutal du film noir. Tout le
contraire de la chaude atmosphère d'A. I."
Ce monde reflète par son réalisme cru l'éprouvant voyage
émotionnel et psychologique d'Anderton .
Janusz Kaminski : "C'est un monde d'ombres, de misère,
de dangers. Pour obtenir cet effet, donner au ciel un aspect granuleux, j'ai désaturé
les couleurs, éliminé les bleus, intensifié les ombres. Les
éclairages sont très contrastés, les ombres oppressantes.
Le spectateur n'y perçoit aucun détail et en ressent d'autant plus
fortement le caractère angoissant."
Les principaux décors sont : l'appartement d'Anderton, où nous découvrons
le réseau " Mag-Lev " qui permet à des voitures magnétiques
sophistiquées de se déplacer horizontalement et verticalement à
travers la ville ; le QG de la Pré-Crime et le secteur du " Temple
" qui héberge les Pré-Cogs ; le Couloir de Rétention,
où les assassins potentiels sont confinés dans des tubes pneumatiques
; une usine de voitures ; un centre commercial ; le Cyberparloir ; le jardin privé
d'Iris Hineman, à la flore très particulière.
Le chef décorateur Alex McDowell (FIGHT CLUB,
LAS VEGAS PARANO) commença ses recherches dès 1998,
après avoir participé au symposium de réflexion.
Alex McDowell : "Steven m'a donné des consignes très
précises, procédant d'un rejet systématique de toute imagerie
S. F. traditionnelle ou par trop fantastique. Le challenge, passionnant, consistait
à créer un monde aussi réel et vraisemblable que possible."
McDowell et son équipe furent une source constante d'inspiration pour le
scénariste Scott Frank : "Ils établirent une
Bible technologique, très détaillée, à partir de laquelle
j'ai développé mon scénario, en y intégrant les myriades
d'indications qu'ils y fournissaient."
Spielberg détermina les paramètres visuels de ce
monde futur, et plus spécifiquement de la capitale fédérale,
où se déroule l'action : "Le Monument Washington, la Rotonde
du Sénat, le Capitole sont encore en place, ainsi que la Maison Blanche.
Des secteurs entiers du District de Columbia n'ont virtuellement pas changé,
ce qui crée dans l'esprit du spectateur un lien immédiat et fort
avec notre monde.
Alex McDowell : "La diversité de ses décors
et environnements a fait de ce film une formidable expérience. Nous avons
conçu une esthétique urbaine éclectique, allant du style
" Fédéral " le plus austère à une architecture
non-linéaire, dans l'esprit de Frank Gehry."
En accord avec Spielberg, McDowell divisa le Washington de MINORITY REPORT
en trois secteurs distincts et contrastés : la ville intemporelle, familière,
aux monuments néo-classiques ; une banlieue dortoir résidentielle,
située sur l'autre rive du Potomac ; les vieux quartiers, refuge des laissés-pour-compte,
où se déroule une bonne partie de l'action.
Le système Mag-Lev (Lévitation Magnétique) est un mode de
transport évolué, qui complète utilement les moyens traditionnels.
Bonnie Curtis : "Il allie en effet les avantages du taxi
et de l'ascenseur en vous permettant de vous déplacer horizontalement ou
verticalement, d'effectuer des virages en épingle, le tout avec une parfaite
stabilité."
"C'est sans doute l'élément le plus futuriste, le plus S. F.
du film ", ajoute Spielberg.
Le réalisateur et son chef décorateur s'adressèrent à
Lexus et au concepteur visionnaire Harald Belker, qui a notamment travaillé
sur les véhicules de BATMAN ET ROBIN et ARMAGEDDON.
Les bâtiments de la Pré-Crime, censés dater d'une dizaine
d'années, illustrent parfaitement les objectifs de cette unité.
Alex McDowell : "La Pré-Crime affiche sa transparence.
Elle prétend n'avoir rien à cacher, alors qu'elle dissimule en son
sein le plus grand des mystères : ses trois Pré-Cogs. A l'extérieur
du bâtiment se trouve un monument dédié à ces médiums.
Le public ne les a jamais vus, ne sait rien d'eux, mais les vénère,
en raison des bienfaits quotidiens qu'ils dispensent à la société.
La Pré-Crime encourage, bien sûr, ce culte, symbolisé par
une grande sculpture officielle de style typiquement Washingtonien."
La chef costumière Deborah L. Scott œuvra à
partir des mêmes paramètres : "La société de MINORITY
REPORT se compose de trois classes distinctes : la population du centre-ville,
qui arrive tout juste à survivre ; la classe moyenne, consumériste,
qui fréquente assidûment la Cité du Commerce ; les vieilles
fortunes aux goûts traditionalistes."
Deborah L. Scott s'inspira des tenues des astronautes et pilotes
de l'Air Force " pour donner à nos policiers une allure héroïque
". Pour les uniformes des prisonniers, " stockés " dans
les tubes pneumatiques du Couloir de Rétention, elle s'inspira très
librement des scaphandres de la NASA et de leur appareillage. Une des scènes
les plus ingénieuses conçues par Spielberg se déroule
dans un garni que des araignées robotiques explorent de pièce en
pièce à la recherche d'Anderton. Le réalisateur exprima à
Kaminski, McDowell et au superviseur des effets visuels Scott
Farrar son intention de traiter la scène en un seul plan-séquence.
Alex McDowell : "C'était un énorme défi
pour les décorateurs et machinistes, mais nous avons été
considérablement aidés par les animatiques 3D de Pixel Liberation
Front, qui nous ont permis de répéter minutieusement ce plan en
prédéterminant aussi bien la trajectoire de la grue que les éclairages
et les positions des acteurs."
© Fox France
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