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The Terminal

The Terminal

Fiche technique

Réalisation: Steven Spielberg
Scénario: Sacha Gervasi, Jeff Nathanson & Andrew Niccol
Interprètes:
Tom Hanks, Catherine Zeta-Jones, Chi McBride, Stanley Tucci, Diego Luna, Zoe Saldana, Barry Henley, Kumar Pallana, Zoe Saldana & Eddie Jones
Décors:
Musique: John Williams
Directeur de la photographie: Janusz Kaminski
Durée cinéma:
2 H 08 mn, Couleur

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ARTISTIQUE : Notes de production - Les Passagers - Un équipage de haut vol
LES ACTEURS : Tom Hanks - Catherine Zeta-Jones - Stanley Tucci - Chi McBride - Diego Luna - Barry Shabaka Henley - Kumar Pallana - Zoë Saldana


Un équipage de haut vol

Vu l'impossibilité pratique de tourner dans un vrai aéroport, Steven Spielberg chargea le chef décorateur Alex McDowell (MINORITY REPORT) de bâtir un terminal grandeur nature, totalement opérationnel, où se déroulerait la quasi-totalité des prises de vues. En fin de tournage, certains intérieurs et extérieurs seraient filmés à l'Aéroport Mirabel de Montréal où United Airlines prêterait, le temps d'une scène-clè, un Boeing 747 à la production.





Steven Spielberg :
"Je n'ai donné qu'une seule consigne à Alex : "La star de TERMINAL est Viktor Navorski. Le film repose sur lui, mais le décor dans lequel il évolue doit avoir l'apparence d'un terminal international moderne."
McDowell commença par créer ce décor sur ordinateur, puis en fabriqua un modèle réduit que Spielberg explora à l'aide d'une mini-caméra périscopique afin de planifier chaque scène.
Durant cette phase, Janusz Kaminski, directeur photo de Spielberg depuis LA LISTE DE SCHINDLER, collabora avec McDowell à la création d'un système d'éclairage ultra-sophistiqué, parfaitement intégré au décor.

Alex McDowell :
"Ce terminal étant éclairé de partout, il était très important d'associer intimement lumières et décors. Janus et moi nous y sommes appliqués conjointement, dès le départ."
Bien que Viktor soit censé atterir à l'Aéroport International JFK de New York, McDowell souhaita mixer les styles de divers terminaux internationaux pour donner à l'ensemble un look plus universel, familier à une large fraction du public. Avec son équipe, il se documenta sur une multitude d'aéroports américains ainsi que sur ceux de plusieurs capitales étrangères.
Construit dans un immense hangar de Palmdale (Californie), le décor occupa pendant une vingtaine de semaines plus de 200 artisans et ouvriers. Contrairement à la grande majorité des décors de cinéma, c'est une authentique réalisation architecturale, qui s'éléve sur trois étages, possède une armature d'acier, un sol en granit couvrant une superficie d'environ 20 000m² et dissimulant un vaste réseau de fils électriques et fibres optiques, 4 vraies escalators (parmi les premiers fabriqués pour les besoins d'un film), des baies vitrées, etc.

Alex McDowell :
"Lorsqu'on construit un décor temporaire, on se soucie rarement d'ingénierie. Mais, ici, il a fallu soumettre chaque dessins à une commission technique et, par la suite, faire inspecter le moindre joint, la plus petite soudure."
Le travail ne s'arréta pas là car, derrière les fenêtres du terminal, se profile un terrain d'aviation - une gigantesque "découverte" peinte, entourant les 3/4 du décor et illuminée durant les scènes de nuit par 2000 ampoules miniatures. La production n'utilisa le traditionnel fond bleu que pour les plans de décollage.
Le terminal comprend aussi plusieurs dizaines de restaurants et de boutiques. La productrice exécutive Patricia Whitcher fut chargée des appels de candidatures, qui aboutirent à la présence de plus de 35 marques, allant du fast-food à la haute couture.

Patricia Whitcher :
"Chacun de ces commerces est un décor en soi, avec des éclairages personnalisés et des caractéristiques bien précises, conformes à celle des vraies boutiques. Le processus fut donc d'une grande complexité."
Outre les inévitables boutiques Duty Free et les distributeurs de billets Citi-Group, les enseignes représentées comprennent : Verizon Wireless, Dean & Deluca, Discovery Store, Brookstone, Cambridge Soundworks, Hugo Boss, La Perla, American Express, Hudson News, Border Books, Paul Mitchell, Godiva, Swatch, Harry and David, Origins et Smarte Carte.
Dans l'enceinte du terminal, on peut aussi s'alimenter, boire, consommer une glace ou grignoter dans les boulangeries, patisseries, confiseries ou fast-food Burger King, Auntie Anne's Pretzels, Baskin-Robbins Ice-Cream, Baja Fresh, Panda Express, Nathan's Famous, Au Bon Pain, Yoshinoya, S'Barro, Krispy Kreme et The Daily Grill, sans oublier l'omniprésent Starbucks.
Certaines de ces enseignes, dont Starbucks, Auntie Anne et Baja Fresh, étaient tenues par des employés professionnels, d'autres par des figurants dûment coachés.
La signalétique témoigne du même degré de réalisme. Les horaires indiqués sur l'immense panneau d'affichage central (expédié et installé par Solari Di Udine) est sur les moniteurs sont ceux des vols de JFK International. Le terminal utilise en outre le nouveau code couleurs Wayfinding System, créé par le célèbre bureau de design néerlandais Bureau Mijksenaar. Ce codage très convivialque son extrème lisibilité destine à un vaste usage, n'a été introduit que très récemment à JFK et dans quelques grands aéroports internationaux.
Le résultat final fut un éblouissement pour toute l'équipe "J'en ai eu le souffle coupé", avoue Catherine Zeta-jones; "C'est un décor magique, six fois plus grand que ce à quoi je m'attendais", renchérit Tom hanks. "Je ne comprend pas comment il a été réalisé."
Même Spielberg fut émerveillé par l'ampleur du lieu. "Lorsqu'il a découvert ce décor", rapporte Patricia Whitcher, "il a dit : j'adore. C'est remarquable. Vous m'avez donné du vrai cinéma. C'était incroyablement gratifiant pour nous tous."

L'éclairage de cet énorme ensemble fut à lui seul un défit.

Steven Spielberg :
"J'avais demandé à Janusz de reproduire les ambiances d'un vrai terminal, et c'est ce qu'il a fait, dans les moindres détails."
La consigne était simple, son application sensiblement plus complexe. Pour simuler les rayons du soleil à travers les fenêtres, on enveloppa le décor dans un matériau réfléchissant, formant un véritable cocon blanc, lequel fut éclairé, directement ou par transparence, par des miliers de projecteurs fixés tout le long de la voûte d'acier, et consommant au total quelque 100 kilowatts.
Kaminski procéda aussi à de discrets changements de tonalités pour marquer l'évolution de Viktor.

Steven Spielberg :
"Dans les premières scènes, dominent des bleus et verts froids, donnant l'impression de débarquer dans un lieu assez inhospitalier. Ensuite Viktor commence à s'installer et réalise qu'il pourrait bien rester coincé là un temps indéfini. À mesure que nous nous familiarisons avec le personnage, et que celui-ci prend ses marques, les teintes deviennent alors progressivement plus chaudes."

L'acclimatation de Viktor s'exprime aussi sur le plan vestimentaire.

Mary Zophres (chef costumière) :
"Pour sa première visite aux États-Unis, il porte, tout naturellement, un costume. Comme il est censé sortir d'un petit village, ce n'est pas du sur-mesure, mais une coupe industrielle, plus ou moins à sa taille, san aucun ornement et confectionné dans une étoffe grossière."
Une transformation s'opère graduellement, qui marque non seulement le passage du temps, mais l'adaptation de Viktor à sa nouvelle vie. "Il finit par avoir l'air presque Américain, et ira jusqu'à porter un costume Hugo Boss", explique Mary Zophres.
La chef costumière qui habilla récemment les pimpantes hôtesses de l'air d'ARRÊTE-MOI SI TU PEUX, adopta une approche plus conservatrice pour les uniformes d'Amelia : "Nous avons fait des répliques aussi fidèles que possible des tenues United A irlines, tout en les adaptant à Catherine, pour ne rien sacrifier de sa beauté naturelle."
Mary Zophres eut toute latitude pour habiller les milliers de touristes, venus des quatre coins du monde, qui circulent dans le terminal. Elle visita pendant des semaines toutes les boutiques ethniques de Los Angeles et ses environs pour dénicher des vètements hauts en couleur illustrant une vaste gamme de culture et de traditions.

Steven Spielberg :
"C'est là que Mary a pris le plus de plaisir. Elle a fait des choix très audacieux mais qui reflètent bien les étonnants spectacles qu'offre un aéroport."
John Williams conféra lui aussi une touche ethnique à la musique de TERMINAL : "J'ai voulu créer un portrait musical de Viktor dégageant un feeling Europe Centrale. Pour les thèmes qui lui sont propres, j'ai utilisé la clarinette, qui figure en bonne place dans tant de musique de l'Est, ainsi qu'un cymbalum typique de la musique populaire hongroise, et un accordéon, discrètement inséré dans la texture orchestrale."
Spielberg, dont l'association avec Williams remonte à SUGARLAND EXPRESS, observe : "Sa musique capte toute la saveur "Europe Centrale" de Viktor, mais ne néglige pas l'histoire d'Amelia, portée par de riches sonorités américaines. Un autre thème, superbe, réunira plus tard ces deux personnages."
LE TERMINAL est le 18ème film que Michael Kahn monte pour Steven Spielberg. Nous ne nous considérons pas comme des "collaborateurs"", dit ce dernier, "mais comme des frères, si extraordinairement proches qu'ils pensent et réagissent à l'unisson. Dans la salle de montage, nous fonctionnons comme un seul cerveau."
Spielberg et Kahn imprimèrent ensemble une allure rapide et soutenue à l'histoire de cet homme immobilisé par la force des circonstances.
"La vie continue, à un rythme trépidant et ne s'arrète jamais dans ce Terminal où circulent des milliers de gens", conclut le réalisateur. "À un moment, la caméra part en un long travelling arrière, et Viktor, immobile, se noie dans cette masse humaine. Lui seul reste figé sur place, et bientôt invisible. Il y a donc de l'énergie dans cette histoire : l'attente peut être un stimulant; l'attente peut être divertissante..."


© 2004 Dreamworks LLC / UIP France

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