Munich
Fiche technique
Réalisation: Steven Spielberg
Scénario:Tony Kushner, Eric Roth
Interprètes:
Eric Bana (Avner), Daniel Craig (Steve), Ciaran Hinds (Carl), Mathieu Kassovitz (Robert), Hanns Zieschler (Hans), Michael Lonsdale (Papa), Geoffrey Rush
(Ephraïm), Mathieu Amalric (Louis), Yvan Attal (Tony), Ayelet Zurer (Daphna)
Décors: Rick Carter
Musique: John
Williams
Directeur de la photographie: Janusz Kaminski
Durée cinéma: 2H25mn / Couleur
Sortie: USA-
23/12/2005 : France-25/01/2006
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ARTISTIQUE : Notes de production - Un casting international - Le Tournage - Décors et Costumes - Les comédiens - Equipe technique - Fiche artistique - Fiche technique - Interview de Spielberg - 2ème Interview de Spielberg
Décors et Costumes
L'action
de MUNICH se déroule au début des années soixante-dix, à travers de nombreux
pays d'Europe et du Moyen-Orient. Pour créer commodément quelque 120 décors,
la production avait besoin d'une "base" lui offrant une grande diversité
de paysages et d'atmosphères. Spielberg et son chef décorateur, Rick Carter,
trouvèrent l'essentiel de ce dont ils avaient besoin en Hongrie et à Malte.
Budapest leur offrit des répliques parfaites de près d'une dizaine de villes
d'Europe du nord et Malte les décors de la quasi-totalité des séquences situées
en Israël, à Chypre, au Liban, en Grèce, en Italie, en Espagne et en Palestine.
A Malte, l'équipe utilisa notamment: l'antique Fort Riscali et ses baraquements
pour en faire un camp de réfugiés palestiniens des environs de Bethléem; une
place de la capitale, La Valette, pour la scène du café romain; un ancien quai
pour une réplique de Beyrouth; différentes résidences privées pour les scènes
de l'appartement d'Avner, de la résidence de Golda Meir et de la villa espagnole
de Salameh.
A Budapest, Carter et son équipe trouvèrent tous les décors naturels leur permettant
de recréer une rue de Londres, un boulevard parisien, un quai de Hoorn (Pays-Bas)
et une péniche, un café romain, etc. "Le Boulevard Andrassy, qui part de
l'Opéra de Budapest, m'a offert la meilleure réplique possible de Paris",
explique Carter. "Et le plus beau, c'est que celle-ci se situait... à une
centaine de mètres du meilleur des décors romains!"
Avant le tournage, Rick Carter est allé dans chacune des villes où se déroulerait
un assassinat pour s'imprégner pleinement de leurs ambiances.
Rick Carter: "MUNICH fait partie de cette série de films que Steven
a consacrée à la guerre et ses conséquences. Mais, cette fois, tout est centré
sur le drame et les dilemmes des cinq personnages. J'ai le sentiment que Steven
a trouvé cette approche nouvelle et libératrice. On aurait dit qu'il opérait
un grand retour au cinéma des années soixante dix."
Carter tenta cependant d'éviter les clichés visuels de cette période pour mieux
cerner chacune des cultures avec lesquelles l'équipe se trouve en contact:
"Nous avons tenté de mettre dans chaque séquence un indicateur précis du
lieu, de l'époque, de l'ambiance générale du pays concerné. Sommes-nous en un
lieu intemporel - un petit village de pêcheurs chypriote, par exemple - ou dans
une métropole en proie à des changements sociaux et politiques ? Notre plus
grand souci aura été de refléter l'extrême diversité de ces atmosphères.".
La palette chromatique évolue au fil des déplacements des cinq protagonistes,
hormis une constante: le rouge. "Cette couleur, omniprésente, vous rappelle
de façon subliminale que le sang coule dans les deux camps."
Des affiches de ROMA, L'AUTRE, LES QUATRE MALFRATS et L'ASSASSINAT DE TROTSKI
parsèment les rues. Autre hommage au cinéma de l'époque: Avner et Louis se promènent
sur un marché en plein air, en contrebas de l'immeuble de la rue de l'Alboni
immortalisé par DERNIER TANGO À PARIS.
Plusieurs scènes furent donc tournées dans l'atmosphère inimitable de Paris,
ainsi qu'à Brooklyn, autre décor mythique impossible à dupliquer sous quelque
latitude que ce soit. Pour la chef costumière Joanna Johnston, l'objectif était
d'attribuer un style distinct à chacun des cinq exécuteurs, propre à refléter
leurs différences d'âges, d'origines et de caractères.
Joanna Johnston: "Carl, personnage méthodique, clairvoyant et doté
d'un solide sens pratique, affectionne les couleurs neutres. Ses vêtements,
d'allure stricte, ont toujours des plis impeccables. Robert, plus artiste, plus
poète, plus sensible, s'habille dans des tissus moelleux aux couleurs plus chaudes.
Hans l'antiquaire, l'aîné du groupe, affiche un style traditionnel. Steve est
le plus cool, le plus sexy, avec ses blousons de cuir dernier cri et ses chemises
cintrées. Steven se référa en ce qui le concerne à Steve McQueen. Quant au style
d'Avner, il évolue au fil de l'histoire, à mesure que celui-ci perd son self-control.
Au départ, il a des tenues très structurées, colorées et aux lignes claires,
puis ses contours deviennent flous et les chaudes couleurs de son pays natal
s'estompent. Le nord et ses ombres profondes laissent sa marque en lui, en même
temps que s'accroissent ses doutes et ses soupçons. À New York, Avner se retrouve
finalement en jeans - une touche de modernité qui lui aurait semblé incongrue
quelques mois plus tôt. En accord avec le travail de Rick, chaque pays visité
affiche sa propre palette vestimentaire: des tissus très variés et des couleurs
chaudes à Tel Aviv, des teintes plus froides et des styles plus neutres à mesure
qu'on remonte vers le nord. Tout cela a été méthodiquement défini. Nous avons
créé nous-mêmes environ 85 % des costumes dans un esprit européen et sophistiqué,
très éloigné de la vision cliché des années soixante-dix. On croit parfois que
cette période s'abandonna à un délire vestimentaire, alors qu'en réalité, l'Europe
restait fidèle à son élégance traditionnelle."
Kathleen Kennedy: "Rick Carter et Joanna Johnston ont fait un travail
remarquable, discret et efficace, en vue de capter l'esprit du temps, et de
contribuer à l'approche réaliste de Steven. MUNICH, au même titre que LA LISTE
DE SCHINDLER ou IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, a pour base des événements réels
et il me semble que nous l'aurons réussi s'il donne envie aux gens du monde
entier d'en discuter et d'en débattre."
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