Minority Report

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NOTES DE PRODUCTION / COMITÈ DE RÈFLECTION / ÈCRITURE ET CASTING / PHOTO ET DÈCORS / CASCADES ET SCÈNES D'ACTION / ÈFFETS VISUELS / MUSIQUE ET SON /

CASCADES ET SCENES D'ACTION
L'originalité et l'ampleur des cascades de MINORITY REPORT rappellent, s'il en était besoin, le rôle pionnier accompli en ce domaine par le réalisateur d'INDIANA JONES. " Les cascades aériennes et envols de personnages de MINORITY REPORT dépassent tout ce qui a jamais été filmé ", n'hésite pas à dire le chef cascadeur Brian Smrz (MISSION : IMPOSSIBLE 2).
Tom Cruise a assuré, une fois encore la quasi totalité de ses cascades, sous le contrôle vigilant du réalisateur :
Steven Spielberg : "Le jour où je suis allé le voir sur le plateau de M :I 2, Tom exécutait une chute de trente mètres au bout d'un filin d'acier... sans matelas de protection. J'ai demandé à John Woo : " Comment peux-tu lui laisser faire ça ? ". Et John m'a répondu : " Essaie de l'en dissuader !"
"J'ai donc conclu un accord avec Tom : "C'est moi qui déterminerai quelles cascades tu peux faire, et on s'en tiendra à mes décisions". Mais, finalement, c'est lui qui a fait l'essentiel du travail."
Anderton est pourchassé durant tout le film par ses collègues, qui le croient prêt à commettre un meurtre. Les policiers étant capables de suivre ses moindres déplacements, le fuyard est obligé de déployer autant de courage que d'ingéniosité pour leur échapper.
Michael Lantieri (Superviseur des effets spéciaux) : "On le voit ainsi s'engager dans une ruelle, puis disparaître dans les étages d'un immeuble, talonné par une meute d'engins volants, qui file en rase-mottes, monte, vire, défonce les murs et les plafonds. Une longue séquence acrobatique à couper le souffle, digne des AVENTURIERS DE L'ARCHE PERDUE..."
Brian Smrz conçut, en étroite collaboration avec McDowell, un harnachement permettant de filmer de manière inédite plusieurs corps volant dans l'espace. L'équipe décoration et construction commença par édifier, dans la Rue Hennessy des Studios Warner Bros. de Burbank, un décor de ruelle de 120 mètres de long et 18 mètres de haut, raccordant avec un extérieur naturel du centre-ville de Los Angeles.
Alex McDowell : "Pendant ce temps, les machinistes élevaient à une dizaine de mètres du sol une gigantesque armature métallique à laquelle se suspendraient les " hommes volants ". Ce fut, pendant toute la durée du tournage, la structure la plus élevée de tout Burbank !"
Brian Smrz : "Pour guider les évolutions des cascadeurs, j'ai arrimé à cet échafaudage quelque deux cents filins, soit près de 3 kilomètres de câble. Encore un chiffre pour vous donner une idée de l'ampleur du travail : ordinairement, il faut 2 ou 3 machinistes pour faire " voler " un homme. Ici, nous avions en permanence 6 acteurs dans les airs - dont Tom Cruise bien sûr ! Nous le connaissons depuis longtemps, et il s'intègre parfaitement à notre équipe qui a toute sa confiance."
Tom Cruise : "Ce sont des gens remarquables avec qui j'ai déjà fait deux films. Ils savent ce dont je suis capable, adaptent leur travail en conséquence, et privilégient en toutes circonstances la sécurité. C'est donc très excitant pour moi, mais jamais risqué."
Brian Smrz : "Nous avons créé ici un spectacle original. Certains réalisateurs auraient sans doute fait appel aux effets visuels, mais Steven a préféré que soit aussi réel que possible."
Bonnie Curtis : "Ce réalisme a toujours été une qualité majeure du cinéma de Steven. Nous avons utilisé ici quantité d'extérieurs naturels, de cascadeurs, etc. ILM est intervenu plus tard pour effacer les câbles et la machinerie, créer des ciels ou des plafonds artificiels, " agrandir " des bâtiments, mais la présence physique, des acteurs, des véhicules, des vêtements, du feu, de la poussière, est quelque chose qu'on ne peut simuler en ordinateur."
Une autre grande scène d'action se déroule dans une usine de voitures, où des robots articulés moulent, soudent et assemblent les Lexus du futur conçues par Harald Belker. La scène, tournée dans une ancienne fabrique de bombes de Vernon aux éclairages particulièrement attrayants, oppose en combat singulier Anderton et Witwer, sur une grue en mouvement, puis à l'intérieur d'un véhicule en cours d'assemblage.
Alex McDowell : "Nous sommes partis de l'idée que le matériau de base de ces voitures du futur ne serait plus le métal, mais une résine profilée et rigidifiée au laser."
Cette scène, comme bien d'autres, demanda une étroite coopération entre déco, effets spéciaux, effets visuels et cascades. Nous avons commencé par définir la structure de la chaîne de montage, puis avons transmis nos plans aux responsables des effets spéciaux qui les ont adaptés aux besoins concrets du tournage. Sur le plateau, les robots industriels étaient manipulés par une série d'opérateurs, auxquels s'ajoutaient les programmeurs des effets spéciaux, soit au total une vingtaine de personnes œuvrant en harmonie dans un gigantesque ballet mécanique !"